L'Antiquité vouait ces arbres à Vénus, déesse de l'amour. Notre temps en orne volontiers ses cimetières... C'est entre ces extrêmes, la Passion et la Mort - et en Terre Sainte (dont l'exquise lumière spiritualise hommes et pierres), que flambe ce roman. « Roman des débuts dans la vie », hymne à l'Amour, confession sensuelle et naïve, ce livre est tout cela. Et aussi un conte oriental où la réalité se tamise de rêve, l'histoire d'Élie et Hava - comme on conta Madjun et Leïla et Tristan et Yseut... L'action débute en Israël, l'année de sa fondation. Sépharade rêveur et pauvre, Élie est marqué par la Mort : dans sa famille, les hommes, de père en fils, sont traditionnellement graveurs d'épitaphes. Lui se prépare donc, dès l'adolescence, à continuer ce métier. Heureusement, la vie fait irruption ! La vie : Hava. Gazelle et tourterelle, la jeune fille embrase les sens d'Élie. Et son coeur. La vie, hélas, c'est aussi le quotidien, qui marque de sa cendre tout jeune brasier. Une Suédoise et sa froide patrie détourneront un temps Élie du Tibériade et de sa chaude amante. Mais l'amour triomphe de toute frontière - celles surtout de notre coeur.
Claude Kayat vit entre Paris et Stockholm. Il à publié : Le Treizième Disciple, de Fallois, 2002 ; Hitler tout craché, L’Âge d’Homme, 2000; L’Armurier, Le Seuil 1997, prix de l’Académie française ; Les Cyprès de Tibériade, La Table Ronde 1987, Grand prix du rayonnement de la Langue française ; Mohammed Cohen, Le Seuil 1981, prix Afrique Méditerranéenne 1982, trad. anglais, allemand et suédois.