À New York, Laïal tente de se détacher des siens. Au Portugal, Perla apprend à mourir, et sa fille Wanda à devenir mère. À Venise, le Cardinal Luigi de Condotti parle aux abeilles. Le jeune Kola, en Afrique, découvre ce qu'il en est de l'amour qui unit Mado, sa mère, à Youli. Dans l'hôpital de Sakhalin en Russie où un Indien se prend pour le patron de la CIA, Jozef ne fera peut-être jamais le deuil de sa femme... Voici quelques-unes des voix qui peuplent ce roman hors du commun : elles communiquent furtivement par élans charnels, émotionnels ou spirituels. Est-ce par hasard que toutes partagent la lecture des livres de Yazuki, cet écrivain japonais qui cherche son point final et dont tout le monde quête l'opus mythique, Opéra des oiseaux ?
Ainsi se déploie le grand roman de Laurence Nobécourt, tel une partition, de pays en cultures différentes, de langages en paysages inattendus, parfois ressemblants. Les destins s'entrelacent, à l'insu souvent des protagonistes : chacun poursuivant l'équilibre de sa vie, et déséquilibrant peut-être celle d'une autre. Chaque personnage est comme un passage vers un monde, une famille, une psyché ou un trouble. Parfois c'est un enfant, parfois une femme très âgée, parfois un homme dont la voix semble changer, traverser le temps et l'amour.
Entrer dans ce livre magnifique, en 365 jours vastes comme le monde et le temps, c'est accepter de ne plus maîtriser tout à fait le cours des choses, et de s'abandonner à l'énergie déconcertante de la littérature.
30 prêts - 60 mois
Laurence Nobécourt ne se paie pas de mots quand elle nous dit que l'écriture l'a sauvée : ce récit est un brûlant hommage à cette « voie du verbe » qui permet de se rapprocher de soi-même et de donner sens à la vie. Elle nous donne en partage les moments initiatiques sur cette voie escarpée : le corps exsudant la souffrance psychique ; la quête perpétuelle du pourquoi de ce « chagrin des origines » ; les années douloureuses à vouloir se perdre dans l'addiction ; l'aspiration de la mélancolie mais aussi les lectures, gages d'ouverture de la ligne d'horizon ; une nuit fondatrice sous l'emprise d'un champignon hallucinogène, où lui est révélée la réalité d'un monde qui n'est qu'amour et qu'elle n'aura de cesse de retrouver dans l'écriture...Dans cette prospection intime dont Laurence Nobécourt nous décrit les aléas, les rêves meurtris, les illusions et les éblouissements, une âme se met à nu sans tricher, toujours guidée par une foi aussi libre que fervente et communicative.
30 prêts - 120 mois
« Cette année-là, les amandiers ont fleuri dès le mois de février en France. À Kyoto, les bourrasques de neige ont duré jusqu'à la mi-mars. Je me suis réveillée du rêve. J'ai accepté d'aimer et j'ai connu ainsi que le printemps existe pour toujours. »
Une romancière française décide de partir au Japon, à la recherche d'un poète inconnu qu'elle croyait avoir inventé : Yazuki. Elle traverse un pays de neige, de silence et de mots. Elle change. Invente. Rencontre son personnage et une autre vie possible. L'imagination forte engendre-t-elle l'événement ? Avec sensualité, drôlerie, douceur, Laurence Nobécourt nous offre un manifeste littéraire et spirituel.
30 prêts - 60 mois
« Pour la première fois, en 2013, m'a été révélé le sens de mon prénom d'origine : Laurence ; qui signifie « l'or en soi » dans la langue des oiseaux. Prénom dont je décide de signer mes livres à venir. A quoi m'aura servi ce prénom de Lorette que j'ai porté tant d'années, sans pourtant qu'il fût mien ?
Maintenant, je m'appelle Laurence. C'est mon prénom d'origine. J'ai réussi à ne pas l'égarer. J'ai tout perdu, mais j'ai retrouvé mon nom. »L. N.
30 prêts - 60 mois
Shelomo Selinger, juif polonais, est entré dans l'enfer nazi à l'âge de quatorze ans. En quatre années d'horreur, il a connu neuf camps de concentration et deux marches de la mort. Comment a-t-il pu survivre ? « L'instinct, le hasard, la fraternité. Et puis l'oubli », répond-il.
Une amnésie totale s'est en effet emparée de lui du jour même où il a été libéré. Elle l'a protégé pendant sept longues années des fantômes de la Shoah, et ne s'est dissipée que lorsqu'il est vraiment revenu à la vie par la grâce d'une double rencontre : celle de l'amour et de l'art.
Depuis, Shelomo Selinger ne cesse de témoigner par ses dessins et ses sculptures monumentales qui se dressent à Drancy, La Courneuve, Luxembourg, ou dans l'Allée des Justes des Nations au mémorial Yad Vashem de Jérusalem.
Mais l'artiste chante aussi l'enfance, la femme, l'espérance qu'il incarne dans le bois et le granit. Et dans ce livre où l'écrivaine Laurence Nobécourt lui a prêté sa plume de feu, il déclare son amour inaltérable de la Vie : « Il n'y a rien de plus sacré que la vie. Même Dieu n'est pas aussi sacré. »
30 prêts - 120 mois