« J'ai quitté mes champs sans réfléchir et j'ai été m'inscrire sur la liste des pénitents. Je voulais revêtir la robe de bure, participer à l'expiation, la croix sur l'épaule, pour rompre mes troubles par la violence des gestes de pénitence. Parmi les centaines de robes, j'ai choisi la plus longue ; ma croix la plus lourde. Je me suis vêtu, j'ai abaissé la cagoule, je disparaissais dans le néant dont je voulais repartir. La procession s'ébranla. Le glas se mit à tinter sur la ville. L'arête de la croix me meurtrissait l'épaule, j'avais un pied écorché. Soudain, au passage des Vieux Remparts, je vis Bernardine sur le pas de sa porte... ». « La Flandre est un songe », disait l'ami Ghelderode. Le songe, ici, est celui du Grand Barnabé, déchiré entre deux femmes. Songe d'amour, de mort, d'au-delà.
Fille d'un paysan riche, Elsa Mann consacre sa vie à satisfaire sa soif de puissance et de domination. À ce titre, elle gouverne sa maison, domine son mari et décide, seule, du destin que la vie devra donner à ses enfants. Elle rêve ainsi d'aller tête haute et entourée des siens, forçant le respect et l'envie de ses concitoyens. Rien pourtant n'ira dans le sens qu'elle souhaite et quand elle meurt, la réalité est habillée des lambeaux de ses rêves. Le roman dit tout de la vie de la terre alsacienne. Il restitue les moeurs, les coutumes, la vie d'une famille et d'un village d'entre les deux guerres. Alsacienne de tête et de coeur, Christiane Roederer adhère de toutes ses fibres à cette terre qu'elle aime et qu'elle nous fait vivre pleinement à travers personnages, situations, paysages.
Bénédicte fête ses cent ans. À cette occasion, elle déroule l'écheveau de sa vie. Que d'événements, de visages, de couleurs, d'odeurs, en cent années. Cent années pleines d'une vie qui déborde et dont le flot envahissant charrie à pleines brassées les rires, les larmes, le travail, la fête, l'amour, la rage ! L'aînée des Lochrist, c'est Bénédicte, vit tout passionnément, de coeur et de corps. Ce n'est pas Léon, l'amant trouvé, perdu, retrouvé, père de 9 enfants semés au gré des désirs, qui pourra dire le contraire. Un Léon infidèle de corps mais tellement fidèle de coeur, que Bénédicte ne l'oubliera jamais totalement, même dans la mort.
Le Cap Horn ! Là où les eaux du Pacifique battent furieusement celles de l'Atlantique, parmi les myriades d'îlots des côtes déchiquetées de la Terre de Feu, des hommes ont risqué leurs biens et leur vie pour faire passer les bateaux à voile chargés de cargaisons. Panama devait mettre un point final à cette épopée, le 3 août 1914, Mais, j'ai rencontré l'un des survivants de cette épopée obscure Le capitaine au long cours Léon Gautier, avec la verve truculente des vieux loups de mer, raconte cette époque héroïque, ses luttes contre les éléments déchaînés, ses naufrages, leurs morts et leurs survivants, ses pêches dignes de celles du capitaine Achat de Moby Dick, et la vie quotidienne exaltante parce que toujours liée au fil ténu de la destinée. Ceux qui liront ce livre pourront un jour dire à leurs petits enfants « J'ai connu le dernier cap-hornier ».
Sur la Terre du Léon au début du siècle - Attachante et rude terre où tout est possible à l'homme qui en tire sa subsistance quotidienne, tout sauf la faiblesse. Louis Priser se souvient de son enfance et de son adolescence. Il nous en fait partager les moments fulgurants de joie de vivre, ou, au contraire, les heures sombres. Il nous fait découvrir aussi toutes les richesses de ce pays et toute la sagesse ancestrale qui a marqué tant de générations et marque encore la nôtre. Avec précision et chaleur, il restitue pour nous les moeurs, les coutumes de la vie paysanne ou villageoise, les couleurs et les odeurs de la terre bretonne. L'ajonc omniprésent y est plus qu'un symbole : il faut souvent s'y piquer pour en cueillir les fleurs ! Cet ouvrage a reçu le prix TERRE de FRANCE, décerné pour la première fois en 1984 et destiné à récompenser une oeuvre inédite exprimant la vie d'une région française et mettant en scène des personnages appartenant à cette région.
Pour chaque enfant, un carnet. Noir. Et, dans chaque carnet, la liste des dépenses consenties, de la première goutte de lait à la confection du costume de noce. C'est le grand oeuvre de Justine Mauduit, veuve Périvier, enracinée dans son terroir aux confins de la Touraine, du Berry et du Poitou, qui a donné « huit-z'enfants à mon pauvre malheureux et à la France... ». Ainsi pourra-t-elle récupérer avec âpreté le moindre centime de chacun des siens. Huit enfants. Huit carnets. Huit destins tragiques marqués du sceau sordide de l'argent, celui qu'on a, celui dont on manque, celui qu'on grapille, et qui transforme l'amour en esclavage.
Bruges 1429, Philippe le Bon offre une fête fastueuse pour son mariage avec Isabelle de Portugal et institue la Toison d'Or ; C'est l'apogée d'une lente politique de reconstitution du royaume d'entre deux, celui de Lothaire. Apogée d'un règne, siècle de Van Eyck et de Sluter, symbole de goût et d'opulence. Apogée d'une dynastie et de son défi quatre fois renouvelé au Roi de France. Batailles et négociations, fidélités et trahisons, banquets, appétits bestiaux, sang, stupre et gloire tissent les riches heures de la Bourgogne.
Le brigand Adolphe Granduc est de retour et s'apprête à prendre le même avion qu'Inès de la Chiendange et son amie Maryse Pompon. Pour les sauver, Marlou et Kioui vont se déguiser en femmes et prendre leur place.
Enlevé par une bande de rats lors du carnaval, Marlou est jeté dans les sous-sols secrets d'un palais de Venise. Réussira-t-il à échapper aux eaux qui envahissent sa cellule? Kioui retrouvera-t-il sa trace?
J e m'appelle Philippe et j'ai dix ans. Je me suis inscrit à un concours de cerfs-volants. Lors d'un essai, le vent se lève et le ciel se couvre. Vite je dois ramener « mon oiseau », mais c'est la catastrophe...
Le soleil tropical, toujours brûlant, est fidèle au rendez-vous. Dans la forêt, la lumière est étrange. La journée semble promettre des événements extraordinaires pour ce valeureux prétendant qui est prêt à tout pour obtenir ce qu'il veut...
À douze ans, Enrico commence à gagner sa vie. Il est garçon de courses mais sa décision est prise... Il ira dans un grand cirque.
Alors qu'il faisait du ski nautique avec son père, Vincent voit un grand bateau lui passer dessus.
Joe, un ancien détenu, est entré au service du professeur Flopkin comme valet à tout faire. Un jour il entend l'assistant de ce dernier s'écrier « Professeur Flopkin vous êtes un génie ! Cette machine à explorer le temps est une invention extraordinaire. »
Loubène, l'enfant de la ville, et Poyi, l'enfant de la savane, s'affrontent pour Tchélamina, la jeune fille qu'ils aiment.
Les sorcières vivent-elles parmi nous, se demandent Gaëtan et David ?
Dans une société fortement urbanisée et industrialisée, qui découpe en tranches d'âge sa population en fonction du travail, il est devenu courant de rassembler sous l'étiquette globale de « 3e Age » toutes les personnes de plus de 65 ans. Il s'agit, en France, de 14 % de la population totale, de majorité féminine, dont une part importante vit dans des institutions aux structures encore mal définies et souvent mal adaptées aux besoins des usagers. Face à une telle disparité, financière, sociologique, physiologique, psychologique, on voit maintenant s'imposer le terme de 4e Age qui sous-entend essentiellement une notion de dépendance. Charlotte Mémin a choisi d'aborder l'ensemble des problèmes et des aspects découverts par ces 3e et 4e âges, à partir d'un point de vue dynamique : le besoin fondamental de tout être humain de se sentir à la fois reconnu en tant que personne solidaire du passé et de l'avenir, et appelée à vivre pleinement chaque étape de sa vie, intégrant le corps, le psychisme et l'environnement. On trouvera donc, dans ces pages appelées à devenir un véritable guide pour tous ceux qui se préoccupent des problèmes du vieillissement ou qui professionnellement ont à les prendre en charge, un ensemble de données pratiques, statistiques ou économiques ; une synthèse abordant la maladie, la sexualité, la psychologie, le comportement... des personnes âgées, ainsi que leurs rapports tant avec leur famille qu'avec la cité ou les institutions chargées de les accueillir, les aider, les soigner.