Ce travail, fruit de trente-trois ans de réflexions, tente d'apporter par son titre une définition de la Franc-Maçonnerie telle qu'en elle-même elle existe depuis plusieurs siècles. Tout homme peut être admis à la suite d'une démarche personnelle pourvu qu'il soit libre et de bonnes moeurs. La Loge est un endroit éclairé où chacun reçoit un peu de la lumière collective qu'il doit pouvoir, selon ses capacités, porter au-dehors. Appartenir à la Franc-Maçonnerie suppose la poursuite de l'étude sous toutes ses formes, la recherche de ce que l'on pense être la vérité pour aboutir à la transmission de son savoir si minime soit-il.
Bibles de pierre, les cathédrales sont-elles, comme on le dit, des livres d'images pour ignorants ? Or, celle de Chartres, entre autres, parle un langage tour à tour populaire et savant. Ou les deux ensemble. C'est par exemple le cas du célèbre Âne qui vielle, vu simplement par les historiens de l'art comme une aimable fantaisie de sculpteur, alors qu'il est chargé d'un message philosophique, donc plus sérieux qu'il n'y paraît, en référence à un proverbe grec. On pourrait croire que tout a été dit sur la cathédrale de Chartres. Il n'en est rien. Ce livre révèle qu'elle peut encore susciter des réflexions nouvelles.
Etude complète des statues des trois portails de la cathédrale
Sait-on que le monde mal connu - parce qu'il est volontairement clandestin - des « compagnons du travail » existe toujours et qu'il n'a, en réalité, jamais cessé d'exister ? Il se trouve qu'aujourd'hui, en face de la dure organisation industrielle, cette société secrète professionnelle autant que confessionnelle reprend toute sa vivacité, toute son importance sociale. Et le roman de Raoul Vergez, habile charpentier, constructeur de clocher, qui a toujours lutté pour sa foi et pour son oeuvre, a la saveur authentique des récits vécus, étayé par une érudition surprenante et animé par un élan généreux.
Poursuivant son oeuvre de glorification du compagnonnage et des anciennes corporations, Raoul Vergez ressuscite cette fois, dans Les Tours inachevées, la plus noble, la plus vaste de ces corporations : celle des maçons, artistes et maîtres d'oeuvre qui ont bâti les cathédrales. Il l'inscrit en même temps dans l'histoire générale et montre comment, alliée aux Templiers dans sa lutte contre le pouvoir royal, elle est à l'origine de la grande croisade de la classe laborieuse. Le talent robuste de l'auteur transfigure une documentation remarquablement riche en y introduisant la vie et les passions. Une éloquence parfois prophétique, parfois visionnaire, soulève certaines pages de cette puissante chronique ouvrière et médiévale.