Revue poétique semestrielle dirigée par François Rannou et l'éditeur Gwen Catalá, Babel Heureuse se veut un carrefour des langues et des arts, du mouvant, écho de la parole dite.
Elle ambitionne de devenir une référence de la création poétique contemporaine, donnant voix aux jeunes pousses autant qu'aux incontournables, et ouverte sur le monde, aux traductions et créations bilingues. La revue paraît en édition papier, numérique enrichie et expérience web innovante.
Être en avant sur la parole en avant, faire entendre/voir/lire l'élémentaire, ce qui a l'opacité du réel, dans les langues et les arts.
La revue hors-vue, numéro 1, printemps 2017
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Contributeurs, auteurs, traducteurs (dont auteurs traduits) & artistes :
Nathalie Brillant o André Markowicz o Julia Hartwig o Myriam Nowicka o Ewa Sonnenberg o Isabelle Macor o Elena Truusts o Denise Le Dantec o Françoise Morvan o Adèle Nègre o Roja Chamankar o Sylvie Durbec o Laurent Margantin o Raluca Maria Hanea o Carolyne Cannella o Laure Gauthier o Léopoldo Maria Panero o Victor Martinez o Frédérick Martin-Kojevnikov o Thierry Le Saëc o François Rannou o Marie-Hélène Gauthier
Une vérité acide de Alain Jugnon
Là ou l'ordre républicain néantise et nihilise à mort, la vie non fasciste immanentise et démocratise à vie.
La pensée 68 a contre l'Etat des choses toute la poésie et une politique qu'il faut pour un joli mois de mai qui vient.
Revue poétique semestrielle dirigée par François Rannou et l'éditeur Gwen Catalá, Babel Heureuse se veut un carrefour des langues et des arts, du mouvant, écho de la parole dite.
Elle ambitionne de devenir une référence de la création poétique contemporaine, donnant voix aux jeunes pousses autant qu'aux incontournables, et ouverte sur le monde, aux traductions et créations bilingues. La revue paraît en édition papier, numérique enrichie et expérience web innovante.
Être en avant sur la parole en avant, faire entendre/voir/lire l'élémentaire, ce qui a l'opacité du réel, dans les langues et les arts.
La revue hors-vue, numéro 3, printemps 2018
Philippe Agostini o Anna Akhmatova o Raluca Belandry o Emmanuelle de Boysson o Léa Cassagnau o Jean-Yves Cotté o Emmanuelle Favier o Gaëlle Fernandez BRavo o Matthieu Gosztola o Justin Grimbol o Georges Guillain o Alexandra Guillot o André Markowicz o Françoise Morvan o Emmanuel Moses o Adèle Nègre o François Rannou o Freddy Rapin o Arnaud Robin o
Contributeurs, auteurs, traducteurs (dont auteurs traduits) & artistes :
OUVRAGE BILINGUE !
Emmanuel Tugny pratique la langue italienne depuis toujours avec finesse et doigté. Récemment traducteur de Pirandello, il redonne ici vie aux textes philosophiques de Giacomo Leopardi, chantre notoire du pessimisme, Schopenhauer, Kafka, Cioran, Corbière ou Thomas Bernhard des Marches, « amant de la mort », à en croire Musset, en restituant pour la première fois au plus près de son étrange et ample prosodie rhapsodique la saisissante musicalité de l'art de l'austère natif de Recanati. L'on verra ici défiler les oiseaux, le genre humain, la mort, la lune, la mode, Prométhée, l'âme, Colomb, la nature (pas moins et l'on en passe) au coeur d'une forme où mélancolie et déspesoir rencontrent leur curieuse rédemption dans une sorte d'entrain ironiste et dans une aspiration énergétique à l'aventure, à la fréquentation d'un lointain sidéral. C'est l'énergie formidable, c'est le rire jaune qui triomphe ici de l'abandon au lamento. La poigne tutti frutti du philosophe fait feu de tout bois stylistique pour que du rictus du sage sourde l'appel au grand galop et au grand éclat de rire. « Allez voir ailleurs si j'y suis : vous m'y trouverez volant et riant haut ! La vie, vraiment, pour indécrottable qu'elle soit, vaut le détour. » Woody Allen ? Un peu. Prométhée : Mais dis, au lieu de tuer ces malheureux gosses, il n'aurait pas pu les confier à un ami, à un parent ? Le domestique : Oui, il aurait pu. Il aurait pu le faire notamment à un proche, auprès de qui il a placé son chien.
Tugny est poly, Tugny est multi.
Et qui mieux que l'auteur-traducteur-musicien-poète-philosophe pour rendre avec le génie et la rigueur voulus ce désespoir inclassablement polymorphe, rigolard et viril ?
Voici venir le trop rare et le très grand Leopardi, celui de Tugny, piétinant, hilare, tapis volant sous le bras, les ruines d'ici-bas !
OUVRAGE BILINGUE PORTUGAIS/FRANÇAIS
L'artiste Lucio Fontana s'est rendu célèbre en « exécutant » c'est le moment de le dire des espaces pourfendus, troués, crevés, par un geste à la fois rageur et impassible qui convertit, comme dans l'immédiateté souveraine d'un « eurêka » la surface traversée en un volume, mieux, en un monde, dont elle serait, tout à fait comme les apparences platoniciennes, l'extrait menteur, le résidu déceptif, le vicaire arrogant.
Une Nuit a tout à voir avec cette métamorphose radicale d'un plan perceptif en un monde qui à la fois le contient et le submerge, l'intègre et le dépasse, le subordonne à un infini dialectique sans borne.
Cette oeuvre de Machado est bien davantage qu'un conte cruel évoquant irrésistiblement ceux de Gautier, de Maupassant, de Villiers ou de Barbey. C'est la « nouvelle », sublime et monstrueuse, ravissante et terrible, de la profondeur sans sens convenable, sans sens contenable, des choses traversées.
Emmanuel Tugny
OUVRAGE BILINGUE PORTUGAIS-FRANÇAIS
Pour la première fois disponible dans sa traduction française et en ouvrage bilingue, (re)découvrons Antônio Frederico de Castro Alves, cet éminent représentant du romantisme, mort à seulement 24 ans, qui nous emporte par sa poésie mêlant lyrisme, amour charnel et cause abolitionniste.
C'est bouleversant et c'est dramatique, et plus que jamais, cela nous invite à de ne pas oublier.
Revue poétique semestrielle dirigée par François Rannou et l'éditeur Gwen Catalá, Babel Heureuse se veut un carrefour des langues et des arts, du mouvant, écho de la parole dite.
Elle ambitionne de devenir une référence de la création poétique contemporaine, donnant voix aux jeunes pousses autant qu'aux incontournables, et ouverte sur le monde, aux traductions et créations bilingues. La revue paraît en édition papier, numérique enrichie et expérience web innovante.
Être en avant sur la parole en avant, faire entendre/voir/lire l'élémentaire, ce qui a l'opacité du réel, dans les langues et les arts.
La revue hors-vue, numéro 4, automne 2018
Contributeurs, auteurs, traducteurs (dont auteurs traduits) & artistes :
Guennadi AÏgui o Pascal Boulanger o Laurent Cassagnau o Jean Gabriel Cosculluela o Danièle Faugeras o Laure Gauthier o André Markowicz o Françoise Morvan o Gérard Pape o François Rannou o Elen Riot o Thierry Le Saëc o Bernadette Tintaud o Kari Unxova o Andreas Unterweger
"Quand elle est l'effet d'une sensation,
la densité reste abstraite,
elle n'a pas de mesure,
elle rompt avec les choses
pour se livrer à une danse de l'apesanteur."
Après avoir assisté à son propre enterrement, l'auteur revient du cimetière, marche dans un dédale de paysages insolites, pour rejoindre la maison où, parmi les revenants, l'attend Nathanaëlle, figure de la danseuse automate. Près de la grande cheminée, le clown blanc qu'elle a acheté dans une brocante, lui donne chaque jour des « nouvelles de la réalité ». Commence alors une farandole des mondes qui oscille entre le réel et l'imaginaire. L'énigme ne cesse de s'inventer elle-même au fil des fragments de récit pour annoncer chaque fois sa disparition.
Le chapeau fossilisé fait allusion aux chapeaux du peintre Magritte : évoquant une Vanité, il ne couvre que la silhouette d'un homme vu de dos.
Voici venir le trop rare Henri-Pierre Jeudy qui livre ici une oeuvre envoûtante et attachante. C'est un grand bonheur d'accueillir l'homme, le sociologue et l'écrivain au sein de Gwen Catalá éditeur.
Les Amours jaunes est l'unique recueil de poésie de Tristan Corbière, publié en 1873 chez Glady frères éditeurs à Paris, et comprenant la quasi-totalité de son oeuvre poétique. Composé de 101 poèmes de tailles et de formes très diversifiées, il est publié à compte d'auteur deux ans avant la mort du poète, à l'âge de 29 ans, et passe totalement inaperçu à l'époque.
"On peut aimer jaune comme on rit jaune", disait André Breton des poèmes de Corbière pour souligner leur dissonance majeure. Redécouvrons la dérision d'un poète majeur, artisan d'une révolution poétique essentielle et dont le jeu verbal s'éloigne de sa propre image. C'est amer et ironique, mais savoureusement authentique.
Dans cette nouvelle édition, Raccrocs, Sérénade des séranades et autres Armor sont ponctués par les oeuvres de l'artiste Jean-Luc Verna, servis par une préface de François Rannou.
Un indispensable !