La Foire aux cancres, deux millions et demi d'exemplaires en douze langues, plus d'un million deux cent mille vendus dans les pays francophones, un recueil qui a fait rire plusieurs générations. Vingt-huit ans après, leurs auteurs, les cancres, n'ont perdu ni leur drôlerie, ni leur fraîcheur. Dans cette nouvelle édition, revue et augmentée d'un « postambule » de perles inédites, voici l'occasion pour les nouvelles générations de les découvrir et pour les plus anciennes de les redécouvrir : si le temps passe, les cancres restent. Physique : tout corps plongé dans un liquide, s'il n'est pas revenu à la surface au bout d'une demi-heure, doit être considéré comme perdu. Géographie : en Hollande, sur quatre habitants il y a une vache. Histoire : Napoléon mourut dans les bras de Sainte-Hélène. Puériculture : l'allaitement mixte, c'est quand le père et la mère nourrissent l'enfant chacun à leur tour.
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Ce que je raconte ici, c'est ma vie, celle du salarié matricule 1437. 1437, ça n'était pas mon numéro de cellule, c'était mon numéro de poste. Pendant des mois, j'ai vécu sous pression. Ma profession ? Cadre restructuré. Un type suspect qui coûte plus cher que les employés de base. Qui finit par en savoir trop, et par devenir un danger. Bien sûr, la télévision n'a rien d'un monde paisible. Mais une épuration, au fond, se déroule partout de la même façon. Je n'y étais pas préparé. Il m'a fallu utiliser de drôles de moyens pour essayer de sauver ma peau. J'ai beaucoup changé depuis. Je ne suis pas sûr que ce soit en bien. Plongée inquiétante au coeur d'un grand groupe, où règnent violence et lâcheté, satire féroce des élites parisiennes, ce roman de la comédie humaine dans la France contemporaine, pourrait bien être à notre époque ce que L'imprécateur de René-Victor Pilhes fut aux années 70, et Le bûcher des vanités de Tom Wolfe aux années 80.
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Johan se fait surnommer Hobo. Il vit de petits larcins, et son existence s'organise autour des trajets qu'il improvise sur le réseau de chemin de fer français, dont il connaît tous les secrets. Poussé par ses démons, pourchassé par ses souvenirs étouffants, Johan, la plupart du temps, ne peut oublier. Alors, il fuit à toutes jambes. Mais dans ces moments, justement, ses jambes ne le portent plus. Six ans d'errances, pour en arriver là. Antoine, Catherine, Séléna... Passé et présent s'entremêlent. Quant au futur ! L'amour s'échappe dorénavant devant lui à la vitesse d'un express, et la catastrophe n'est pas loin.
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Le sifflement ténu s'amplifia et une-deux-trois-quatre, quatre notes s'essayèrent et se fondirent en accord. Un son riche et harmonieux s'éleva, avec des élancées courtes et des reprises plus appuyées, telle la mélopée d'un choeur qu'on ne verrait pas. D'où pouvait provenir une musique si merveilleuse ? Amandine rouvrit la fenêtre et les pleurs du nouveau-né en colère couvrirent tout. Non, le bruit venait de l'intérieur, et de plusieurs endroits en même temps. Sans être plus fort que tout à l'heure, le chant modulé avait gagné en profondeur et en unité, et il offrait à l'oreille une étendue de laque qui s'illuminait en gerbes rondes et colorées. Toutefois, le son lui-même n'était pas émis de façon uniforme, mais semblait émaner - c'était absurde ! - de différents appareils de l'appartement. Il ricochait, dans un ordre de succession qui n'avait pas l'air prédéterminé, de la télévision à la minichaîne, du micro-ondes au répondeur téléphonique, en passant par le fax et le magnétoscope de Paul qui n'avaient pas encore été débranchés. L'adaptation-contemporaine, précise et malicieuse, d'un lieu commun romanesque : quand un homme marié, Paul Lejeune, qui travaille au BTMF (Bureau des technologies et matières du futur), installe sa jeune maîtresse, Amandine... une étonnante symphonie des objets.
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Martine Aubry est la célébrité la plus inconnue de la vie politique française. Soucieuse de protéger son jardin secret, elle demeure un mystère. D'autant plus inaccessible, que son image publique est tout en contrastes : à la fois militante loyale et rétive à l'embrigadement des appareils, austère et facétieuse, sincèrement amicale et irrépressiblement médisante, le coeur dans l'idéalisme social et la raison dans le pragmatisme gestionnaire, un pied dans la gauche jacobine traditionnelle, et l'autre dans la deuxième gauche rénovatrice, suscitant la méfiance des syndicats et la révérence des patrons, dénigrée par les siens et saluée par ses opposants politiques, séductrice détestant la séduction, femme se méfiant du féminisme, elle constitue un paradoxe vivant. Comment cette éphémère ministre du Travail dans le gouvernement Cresson, n'ayant jamais affronté le suffrage des urnes jusqu'aux élections municipales de 1995, caracole-t-elle en tête des sondages d'opinion et incarne-t-elle l'espoir d'une relève ? Pourquoi cette étoile montante du Parti socialiste, est-elle demeurée au zénith de la popularité, au moment où son parti plongeait dans la disgrâce ? Le bilan effectif de son action sur le terrain justifie-t-il sa place dans le coeur des Français ? Ne fait-elle que parler de la politique autrement, ou applique-t-elle réellement une autre politique ? Pendant deux ans, Paul Burel et Natacha Tatu ont multiplié les entretiens avec Martine Aubry, son premier cercle familial et amical, ses partisans comme ses détracteurs, et se sont livrés à une enquête de terrain pour déchiffrer l'énigme Aubry. Ils brossent ici, avec probité intellectuelle et liberté de ton, un portrait biographique contrasté, passionnant, qui fourmille d'anecdotes et retrace deux décennies d'histoire de la question sociale en France.
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Après le Dit de Marguerite où la mère de Suzanne Prou évoquait ses années de jeunesse, ce sont « les enfances de Suzanne » que nous découvrons dans ce livre. Fille d'officier, Suzanne connaît, dès son plus jeune âge, l'existence vagabonde des militaires en garnison. C'est d'abord l'Algérie « française » des années trente, Biskra, la « petite rose du Sahel » et la citadelle de Djidgelli au bord de la mer, puis le grand départ pour l'Indochine. À sept ans, Suzanne appréhende le monde et ses merveilles au cours du long voyage qui la mènera de Marseille à Saïgon, avec des escales à Port-Saïd, Djibouti et Singapour. À Nam-Dinh, où la famille séjournera huit ans, c'est une nouvelle « enfance » qui commence pour elle. Tandis que les « grandes personnes » perpétuent les rites de la société coloniale, boivent des drinks et dansent le charleston, servies par des boys en veste blanche, la « petite Tonkinoise », elle, sera fascinée par un jardin enchanté, une nature dont l'exubérance, la beauté sensuelle s'accorderont aux premiers troubles de l'adolescence. Sans doute gardera-t-elle toujours au coeur la nostalgie d'un pays qu'elle ne reverra plus. Nostalgie d'un bonheur qui la fera vivre et nourrira secrètement son oeuvre.
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Au pied du village de Suviane, en Provence, s'étend un pré humide où foisonnent les narcisses au printemps. C'est là qu'un colporteur a découvert le corps d'une jeune fille morte. Qui est-elle ? D'où vient-elle ? Et qui l'a tuée ? Autant de questions qui troublent les habitants du pays et en particulier deux adolescents, Arnaud et sa soeur jumelle, la narratrice. Unis par une tendre complicité (qui n'exclut pas la passion), ils mènent leur vie à eux, à l'écart de leurs parents et de Marie, la fille aînée, perdue dans ses rêveries sentimentales. Suzanne Prou excelle à nous restituer le climat de cette petite communauté provinciale dont les travaux et les jours se déroulent au rythme des saisons et des fêtes, désormais hantées par l'image de la belle inconnue et le souvenir du crime impuni. Et c'est, parallèlement, la découverte des premiers émois du coeur, des tourments de la jalousie que feront Arnaud et sa soeur, obsédés par la présence du mystère. Quand la vérité se dévoilera enfin, entraînant la folie et la mort, nous garderons comme eux la mémoire de ce « pré aux narcisses », dont l'odeur entêtante et lourde ressemble aux sortilèges de l'amour.
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Adopter un enfant, c'est s'embarquer dans une grande aventure. La route est longue pour offrir à un enfant une nouvelle famille. Dans ce guide pratique, extrêmement documenté et fondé sur de nombreux témoignages, Camille Olivier trace, aux futurs parents, un chemin au travers de l'imbroglio juridique, des démarches innombrables, des attentes interminables, des espoirs déçus... qui peuvent finalement mener au sourire d'un enfant.
Depuis quelques années, l'adoption a changé de visage. La législation s'est considérablement modifiée ; les mentalités aussi. Les candidats à l'adoption acceptent, aujourd'hui, d'accueillir comme les leurs des enfants déjà grands, des frères et soeurs, des enfants de couleur venus de pays en voie de développement, de jeunes handicapés physiques ou mentaux.
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Le jour de son départ en pré-retraite, Hélène Belmont se voit offrir par ses collègues de travail une superbe machine à coudre. Or, Hélène n'a aucune envie de devenir, à cinquante-huit ans, une championne du fil et de l'aiguille. Cette belle femme est encore débordante d'énergie. Elle a des projets. D'abord, elle fera le voyage de ses rêves en Méditerranée. Puis, elle renouera avec d'anciennes connaissances. Gérald, par exemple, qui dresse des crocodiles et un mouton vert pour des spots publicitaires. Si Hélène trouve, auprès de Gérald, la tendresse, l'amour et ce brin de folie nécessaires à son épanouissement, pas question pour elle de se laisser étouffer. Un beau jour, elle part s'installer en Provence. Et c'est là, dans un paisible petit hameau, qu'Hélène va découvrir un bonheur inattendu... À soixante ans, tout peut recommencer. À travers ces années-vermeil, Gabrielle Marquet n'évoque pas seulement un problème de notre temps. Elle retrace aussi, avec drôlerie, les méandres du destin d'une femme qui refuse d'être mise au rancart. Elle se bat, elle se démène. Pour elle-même. Pour les autres. Au nom de l'amour, au nom de la vie.
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À seize ans, Jacob, orphelin de père, n'a qu'une idée en tête, s'engager dans la marine et parcourir le monde, comme son oncle, capitaine au long cours, mort dans une armoire, parce qu'il avait peur de l'orage... On le voit, le ton est donné, celui de l'humour, dès le départ de cette éducation sentimentale d'un garçon intrépide et rêveur qui étouffe dans sa petite ville natale, environnée de sapins et d'ennui, sous un ciel de pluie où seuls brillent, pour lui, l'amour d'Évelyne et l'amitié de Lakhdar, champion toutes catégories au jeu des osselets. À cet âge la vraie vie est ailleurs, faite des petits riens, que l'imagination transforme en aventures fabuleuses ou pathétiques. Les escapades en compagnie d'Argos, le bouledogue au grand coeur, les imprévus du métier de pompiste, la rencontre avec les mauvais garçons, et l'apparition de la mort sur le visage d'une vieille femme tendrement aimée. C'est elle, la mort, qui sonnera les matines pour frère Jacob, l'heure du grand départ, et de son entrée dans l'âge adulte. Composé avec une belle insolence, une savante désinvolture, cet adieu à l'adolescence, plein de drôlerie et d'émotion, marque un début éclatant dans la littérature romanesque.
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Au quotidien, derrière les murs anonymes des cinq mille collèges de France, comment vit-on ? Les cours de récréation résonnent-elles comme naguère ? En est-on encore à l'ère de la dictée, de la "retenue" et des blagues contre le prof ? Quel regard les élèves portent-ils sur "l'échec" dont la presse se fait tant l'écho ?
En partant des questions, que se posent les parents inquiets et mal informés, ce livre propose une visite guidée du collège de la fin des années quatre-vingt.
État des lieux méthodique, il donne à voir ce qui s'y fait : discipline, programme, soutien des élèves, sélection, orientation, projets éducatifs... Il prend la mesure des changements qui s'opèrent : nulle réforme tapageuse, mais des tentatives partout, pour balayer une mauvaise image de marque. Les grands choix qui s'imposent aujourd'hui pour en faire le collège de l'an 2000, apparaissent d'eux-mêmes.
Guide, « Collège, mode d'emploi » livre les clés pour se repérer dans ce qui est, trop souvent, encore la grande forteresse de l'enseignement secondaire. Car, rien n'est possible sans les parents d'élèves.
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Il descendait le boulevard Raspail par le trottoir de gauche, dans l'ombre froide des immeubles en pierre, à cette heure indécise où les façades de Paris se parent, sous le soleil couchant, des reflets de l'Orient. Il portait les mêmes vêtements qu'autrefois, une veste froissée sur une chemise havane, un pantalon de flanelle, des mocassins en daim, et il marchait de ce pas lent, préoccupé, qui le distinguait de la foule, jadis, dans les ruelles de Palerme. Et tout reprenait forme, comme sous l'effet d'un dégel imprévu, dans sa façon de se mouvoir, si fluide, si maniérée, la cigarette coincée entre les doigts jaunis par le tabac. le temps qui se consume au bout de sa main. Était-ce bien lui, Ettore Saglieri, incurieux des autres, muré dans sa belle solitude, mais soudainement sans défense sur ce trottoir en pente ? Le narrateur, jeune envoyé spécial de l'Agence, est envoyé en reportage en Sicile, pour couvrir la lente agonie d'un notable. Avec lui, deux anciens, Saglieri, figure mythique du photo-journalisme, et Ganz. Peu après leur retour, Saglieri disparaît sans laisser d'adresse... Au plus loin du mythe du grand reporter, une vision monotone et mélancolique du métier de journaliste. Un livre antonionien, entre les paysages austères du Cri, le rêve d'une autre vie de profession reporter et l'enquête d'identification d'une femme.
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La France fait aux femmes, dans les instances du pouvoir, une place particulièrement réduite, nous le savons tous. Mais qu'en pensent les femmes elles-mêmes ? Interrogées par Maurice Maschino, toutes ont répondu à ses questions, en laissant de côté l'habituelle langue de bois de ceux qui exercent du pouvoir. Des moins connues, aux plus illustres - comme Jacqueline de Romilly, Anne Sinclair ou Simone Veil, toutes ont accepté de raconter leur itinéraire, de dire leurs difficultés pour parvenir là où elles sont aujourd'hui, les résistances du milieu, les pièges tendus par leurs collègues masculins. Mais la réalité est loin d'être aussi simple ; et on sera surpris, en lisant ce qu'elles relatent, de voir combien leurs motivations sont différentes de celles des hommes, combien elles se préoccupent peu des signes extérieurs de pouvoir ; comme si, finalement, l'essentiel n'était pas là pour elles. Aussi y a-t-il pas mal d'humour dans la façon dont elles disent à leurs collègues : Après vous, messieurs...
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Après plusieurs décennies de réformes scolaires, le scepticisme règne : même leurs promoteurs reconnaissent qu'elles ont échoué. La démocratisation n'a pas eu lieu et les nouvelles pédagogies sont impopulaires auprès des pédagogues. Mais ces autocritiques n'ébranlent pas les vieilles croyances : tronc commun, décentralisation, augmentation du nombre des diplômés. Ce qui change, ce sont les comportements des usagers de l'école : sous leur pression se forment, et se renforcent, des bastions protégés - grands lycées ou universités sélectionnistes, grandes écoles. Personne n'ose contester l'enseignement de masse, mais chacun s'efforce de lui échapper. Cette contradiction n'a rien de spécifiquement français : la coexistence d'un enseignement pour tous, aux critères de plus en plus incertains, et d'établissements élitistes, est presque la règle universelle. Le problème est plutôt de savoir si la France pourra faire exception, en préservant une école qui ne demeurera un instrument d'unité civique, qu'en maintenant ses exigences propres. Le présent essai met en lumière ce qui a fait l'originalité du modèle français, analyse la dynamique réformatrice qui a conduit aux difficultés actuelles, et explore les possibilités de sortir de l'ornière. Il montre que la démocratisation de l'école est une illusion, et un échec, quand on la poursuit sans égards aux conditions de survie de l'enseignement lui-même. Chacun admet aujourd'hui que la justice sociale n'est pas possible sans l'efficacité économique. De la même manière, la démocratisation culturelle doit être attentive aux conditions de survie de la culture. Cette vérité simple est encore à faire admettre.
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Pour devenir un adulte capable d'affronter les décisions et les choix cruciaux de l'existence, il faut faire ses adieux à l'enfance et renoncer au paradis illusoire de ses premières années. Le livre du Dr Alain Braconnier balaie un certain nombre d'idées reçues sur l'adolescence. Non, tout ne se joue pas avant six ans, loin s'en faut. Non, l'adolescence n'est pas « l'âge ingrat ». La fameuse « crise d'adolescence. » constitue en réalité un moment clé du développement intellectuel et affectif. Il s'opère, durant cette période, une seconde naissance qui signe l'entrée dans le monde adulte. En se libérant des modèles parentaux, chacun construit son identité. Et surtout, si dire adieu à l'enfance est un passage obligé, si les éternels enfants sont éternellement malheureux, il n'y a pas d'âge pour sortir de l'enfance. À la lecture de ce livre, chacun saura s'il en a fini avec sa propre enfance.
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Après une enfance mussolinienne marquée par la guerre, Mauro Carra abandonne, à vingt ans, des études de chimie, pour s'engager dans la légion étrangère. C'est l'époque de la guerre d'Algérie et, pour lui, celle de l'apprentissage du métier des armes. Conteur-né et observateur sagace, il nous raconte son expérience peu commune. Pendant vingt-sept ans, Mauro Carra va porter un regard lucide et sensible sur la Légion, et les événements historiques auxquels il assiste. Son régiment participe à la lutte contre le FLN et au putsch d'Alger. Il croise de Gaulle, Salan, Pierre Sergent... Nommé ensuite à Marseille, tous les dossiers de la Légion passent entre ses mains. Il filtre les candidatures : ex-nazis, espions de l'Est... Il est en Allemagne lors de l'alerte de mai 68. Puis, c'est le Pacifique, l'Afrique... Simple soldat devenu capitaine, Mauro Carra ne mâche pas ses mots. Quand il quitte la Légion, Mauro Carra devient chef d'unité de la Garde présidentielle d'Omar Bongo au Gabon. À travers sa chronique drôle-amère de la vie politique gabonaise, l'Afrique n'échappe pas à son regard critique. Une vie de légionnaire est un récit étonnant. Étonnant car ce témoignage, où portraits et anecdotes fourmillent, constitue un document essentiel sur une institution mythique : la Légion étrangère. Étonnant aussi par la personnalité de son auteur, képi blanc atypique, amoureux d'opéra, de cinéma et de littérature, qui nous fait partager trente ans de sa vie quotidienne avec finesse et humour.
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Le jour où François Mitterrand est réélu Président pour un second septennat, il perd le contrôle de ses troupes. Le PS s'émancipe de sa puissante tutelle, et la question de sa succession s'ouvre prématurément. Elle empoisonne désormais le climat politique, achevant de désagréger - le pathétique congrès de Rennes l'a montré - un Parti socialiste déjà malade. Comment en est-on arrivé là ? Éric Dupin montre que l'histoire du PS, depuis les années soixante-dix, explique sa fragilité actuelle. Il analyse les raisons de sa décadence en parti d'écuries présidentielles et de féodalités locales, ainsi que son profond désarroi idéologique. Il décrit la manière dont cette machine à conquérir le pouvoir, a presque été détruite par l'exercice du pouvoir. À partir de cette toile de fond, l'auteur raconte l'épopée de la guerre de succession : le combat fratricide entre le fils choisi (Fabius), le fils rebelle (Jospin), le jeu subtil du fils subi (Rocard), les chances du joker Delors. La longue marche de Chevènement, l'agitation des transfuges du trotskysme, ou encore le rôle du carré des inconditionne du Président prennent soudain tout leur sens : on comprend ce qui anime ces hommes, où ils puisent les raisons de leurs violentes inimitiés, ou de leur indéfectible solidarité. On mesure surtout à quel point cette gigantesque partie de Go menace de faire sombrer le socialisme français. Fruit d'une longue enquête et d'une centaine d'entretiens avec les plus hauts responsables du PS et du gouvernement, ce document truffé d'informations inédites et d'éclairages nouveaux, constitue une passionnante radiographie du mouvement socialiste, vingt ans après le congrès d'Épinay et des hôtes possibles de l'Élysée après Mitterrand.
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Qu'est-ce qui fait courir le héros du livre ? Une femme. Anna, une Suédoise rencontrée dans un café. À peine aimée, déjà perdue. Un feu follet. Tantôt brune, blonde ou rousse. Qui dit toujours oui d'abord, et non ensuite. Alors, pourquoi s'acharner à la suivre ? Le coeur a ses raisons et le héros n'a plus la sienne. Il se fait son cinéma, emploie tout son temps à déjouer l'absence, à organiser le hasard pour la rencontrer. Des Beaux-Arts où elle travaille, au Quick-Sandwich de la Bastille, en face duquel elle habite, il la piste, la traque, la supplie. En vain. En resserrant l'espace autour d'elle, c'est lui-même qu'il finira par enfermer. À partir de l'histoire d'une rupture impossible, Patrice Lelorain crée une variation inattendue. Ce qui est en fuite ici, c'est l'amour. Le temps du livre ne suffit pas à le rattraper. Restent les larmes amères, les mots ironiques et les néons rouges du Quick-Sandwich.
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Au début du XVIIIe siècle, en Espagne, couvent encore les braises des foyers allumés par l'Inquisition. Victime d'un malentendu, un jeune gitan, Alonso Cienfuegos, doit abandonner sa famille et celle qu'il aime : Soledad. Pour ne pas croupir au bagne ou sur les galères comme ses frères de sang, il fuit les troupes sanguinaires de l'alcade supérieur Don Bernardo Ventura de Hurtado y Mena. Ce soldat inflexible va mener une impitoyable chasse à l'homme. Traqué sans répit, Alonso trouve un singulier compagnon, bandit de grand chemin, grognon et truculent, qui le prend sous sa protection. Ensemble, ils essaieront de se fondre dans les foules de Salamanque, traverseront les plateaux désolés de Castille et les paysages hostiles de la Rioja. Courtisanes, confréries secrètes, colporteurs, criminels, bergers, clans gitans, moines lettrés, c'est au contact de ces personnages qu'Alonso découvrira dans sa fuite un sens à sa propre vie.
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Retrouvez dans ce livre les meilleurs moments de l'émission de France Inter, qui décape l'actualité depuis une saison déjà : les textes satiriques de Laurent Ruquier, les coups de gueule de Patrick Font, les microtrottoirs d'Anne Roumanoff, les portraits des invités et les brèves de Jacques Ramade sont réunis pour le meilleur et pour le rire. De nombreuses photos vous permettront également de découvrir le cadre et l'ambiance du spectacle radiophonique le plus insolent de ces dernières années. Alors, rien à cirer mais achetez-le quand même !
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Les hommes sont-ils devenus mous ? Errent-ils, hagards et désemparés, à la recherche de leur virilité perdue ? Ont-ils été définitivement réduits à l'état de robot-gratounette et de papa-éprouvette par vingt-cinq ans de féminisme revanchard ? C'est ce qu'on voudrait aujourd'hui nous faire croire. En ce début des années 90, le malaise des hommes, dernier dada des sociologues, s'étale en couverture des hebdomadaires et se dissèque à longueur d'essais savants. À braquer systématiquement les projecteurs sur une minorité d'éclopés de la guerre des sexes, on oublie un peu vite que la plupart des nouveaux hommes sont plutôt bien dans leur peau. Non, les mâles ne vont pas si mal. Le jour où les femmes, encore sous le choc de leur spectaculaire révolution culturelle, auront résolu leurs propres contradictions, ils iront encore mieux. En attendant, laissons-les vivre...
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La mort de l'URSS, mort biologique dirait-on, a été le grand traumatisme de cette fin de siècle. De cette mort peut-il sortir du nouveau, ou ajoute-t-elle aux tendances mortifères de notre époque ? Cette question traverse la vie de Miguel, journaliste latino-américain en poste à Moscou, homme du tiers monde employé par un journal européen. Entre deux ères historiques, deux putschs, deux élections, deux codes de valeurs, deux amours, Miguel se trouve plongé dans la passion russe pour le secret, la conspiration, la folie, ce goût inextinguible de la vie et cette fascination pour la mort que résume bien la boisson nationale : la vodka. En filigrane, l'une de ses amours, Assia, lui rappelle qu'il est trop facile de se laisser aller à l'engouement pour la fameuse âme russe, que tovarich, camarade, signifie étymologiquement partenaires de commerce. Chronique de près de trois ans de confusion, L'homme nouveau est un roman sans mensonges. Le socialisme, c'est les soviets plus l'électrification, disait Lénine. Les soviets ont disparu, demeure l'électricité, qui fait danser le corps de ballet au Bolchoï, qui éclaire les cadavres qu'Assia ausculte à la morgue, qui fait entrer le kitsch soviético-russe dans le concert du monde, dominé par le kitsch américain.
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La mère d'Évangéline entend faire d'elle une star, le beau-père de Gaspard veut faire de lui un champion ; Léo a profondément honte de sa mère, qui n'est vraiment pas présentable : pris dans les griffes de leurs familles ogresses, les Pas-Beaux auront bien du mal à conquérir leur liberté. Comment Évangéline s'avisa un jour qu'elle voulait savoir ce qu'était devenu son père, le musicien flamboyant de sa petite enfance, Comment Léo prit la route pour aller le lui chercher, dans l'espoir de vaincre la malédiction de la laideur, comment Gaspard et Évangéline échappèrent à leurs ogres familiaux pour se lancer sur ses traces, Et quels pères ils rencontrèrent au long de leur voyage, C'est toute l'histoire de La bande des Pas-Beaux ; une histoire qui prend ses racines dans les années colorées de la décennie soixante-dix, en ressuscite les fantômes de gloire ou de pouilles, mais dit aussi le malheur d'être aujourd'hui pas-beau dans un monde voué aux apparences.
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Une passion aussi violente qu'inattendue s'abat sur deux êtres que tout sépare, hormis un certain sens de l'humour et de la comédie. Elle n'attend rien, sinon de conserver sa chambre d'hôpital, d'y languir paisiblement jusqu'à la fin de ses jours. Une gentille petite vie de mort, après avoir enduré toutes les calamités du siècle (Auschwitz, goulag, exil...). Lui, son psy, est un célibataire endurci, débordant de jeunesse, d'énergie, et aux appétits vigoureux. Il pratique de multiples sports, trouve son plaisir tantôt du côté des filles, tantôt du côté des garçons. Leur amour s'insinue lentement, comme certaines maladies, presque à leur insu. Un amour sous forme de guérilla, sans merci, entre la force d'inertie d'une malade, et la volonté forcenée du médecin de la tirer de là. Vous m'avez possédé par exaspération, dira-t-il plus tard. Ils vivront, vieilliront dans la stupeur de leur passion, persuadés que le saut qu'ils ont fait du je au nous est la plus grande distance que des êtres aient jamais parcourue.
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