" Le plus grand morceau de prose que j'avais jamais vu " : telle est la réaction de Jack Kerouac lorsqu'il reçoit, un matin de décembre 1950, une longue missive fiévreuse qu'il s'empresse de baptiser
Lettre sur l'histoire de Joan Anderson. Une poignée de pages éblouissantes signées Neal Cassady, son " frère de sang ", celui dont il fera, sous le nom de Dean Moriarty, le héros flamboyant de
Sur la route. Seize mille mots libres et cadencés comme une improvisation de jazz, tapés en rafales à la machine. De l'aveu même de Kerouac, ils inspireront le style spontané de son célèbre roman... Mais qui est Joan Anderson, dont le souvenir hante cette confession ? Une jeune femme à la beauté incandescente que Cassady a rencontrée par un hiver glacial, dans les rues de Denver. La lettre conte leur histoire d'amour, récit tour à tour drôle et poignant, où le sexe, l'alcool et la mort qui rôde auront tous leur rôle à jouer...
Convaincu de tenir un chef-d'oeuvre, Kerouac tente de le faire publier. Mais très vite, les feuillets sont égarés, et pendant plus de soixante ans, on les tiendra pour disparus à jamais. Jusqu'à ce que, récemment, ils soient redécouverts - leur énergie intacte, et d'une fascinante modernité. Ce texte au destin incroyable, réchappé du temps et de l'oubli, est traduit en français pour la première fois.
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Au début du XXe siècle, dans le sud des États-Unis, les petits producteurs de tabac doivent faire face à la domination des grandes compagnies qui les forcent à vendre leurs récoltes à des prix dérisoires. Le jeune avocat Percy Munn assiste, impuissant, à ce combat inégal qui précipite de nombreuses familles dans la misère et attise les flammes de la révolte. Tiraillé entre son attachement viscéral aux lois et sa soif de justice, Munn choisit finalement le camp des Cavaliers de la Nuit, une organisation secrète qui défend la cause des producteurs en détruisant des entrepôts et des champs, en faisant régner la peur et couler le sang. À leurs côtés, derrière un masque, Munn bascule dans la spirale de feu et de violence qui embrase le pays...
Véritable épopée,
Le Cavalier de la Nuit est le premier roman de Robert Penn Warren (1905-1989), triple prix Pulitzer et auteur du classique
Tous les hommes du roi. Traduit pour la première fois en 1951, introuvable depuis, ce monument de la littérature américaine est enfin réédité.
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Dans la vie, il existe deux catégories de personnes : celles qui barbotent gentiment et celles qui nagent vraiment. Recordman du 100 mètres nage libre et plusieurs fois champion olympique, Johnny Weissmuller (1904-1984) faisait indéniablement partie du second camp.
Mais le Tarzan le plus célèbre d'Hollywood n'avait rien d'un homme-singe perdu dans la jungle. Il se voyait plutôt comme un pédagogue en slip de bain, motivé par l'envie de partager son art. En 1931, il écrit donc
L'Art de nager le crawl. L'ouvrage rassemble tous ses conseils pour parvenir au mouvement parfait et goûter à cette sensation unique dans l'eau, cette fluidité des grands champions.
Guide pratique pour tous ceux qui veulent passer l'été la tête haute tout en contribuant à rendre nos plages plus élégantes,
L'Art de nager le crawl est aussi un délicieux et iconoclaste traité d'art de vivre. Un livre original qui plaira à tous les nageurs - débutants ou confirmés - ainsi qu'aux amateurs de curiosités littéraires.
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Même le plus austère des bâtiments peut avoir sa part de beauté, à condition que soit réuni en lui le " juste dosage de brutalité et de grâce ". Architecte reconnue, Edwige Sallandres a toujours recherché cet équilibre idéal - aussi bien dans son travail que dans sa vie personnelle. Mais à la mort de sa mère, elle découvre un journal intime qui fait tout vaciller. Rédigé en 1968, l'année où ses parents se sont rencontrés sur le tournage du film
La Chamade, d'Alain Cavalier, ce cahier conserve le souvenir de l'élégance de son actrice principale, Catherine Deneuve, de la fièvre des événements de mai et du tumulte des sentiments. Edwige pensait connaître chaque détail de l'histoire... Pourtant, ce passé qui resurgit lui réserve un ultime secret, et la pousse à renouer avec Daniel Giesbach, architecte surdoué, homme imprévisible et parfois insupportable, qui fut son amant.
Avec
Leur chamade, Jean-Pierre Montal signe une fresque mélancolique sur le fossé entre les époques et les générations, la violence du désir et la fugacité de la beauté. Un roman bouleversant, où la lucidité et l'ironie ne sont jamais que le revers d'une profonde tendresse.
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Longtemps la mer et le désert ont été des territoires d'aventures réservés aux hommes. Suzy Solidor, une auteure lesbienne, a osé troubler les codes du genre en racontant l'histoire de Fil d'Or, un marin aux secrets insaisissables...Au début des années 1930, deux légionnaires français fraternisent dans le Sahara occidental. Ils font face à l'ennui et au vent brûlant du désert en déroulant leur vie. L'un s'appelle Dussaud, l'autre Matelot parce qu'il vient d'Ouessant, cette île bretonne assiégée par l'océan. Tout à ses souvenirs, Matelot raconte comment, quelques années plus tôt, un jeune étranger connu sous le nom de " Fil d'Or " y a fait irruption. Sur l'île, les hommes comme les femmes étaient fascinés par sa beauté trouble et ses dispositions de marin. Envoûté lui-même, Matelot se mit à son service... jusqu'à ce qu'il découvre que sa fiancée avait à son tour succombé au charme de Fil d'Or. En pleine tempête, une bagarre éclata alors entre les deux hommes et, au milieu des éléments déchaînés, un coup de couteau traversa l'écume, laissant entrevoir un impensable secret... Dès lors, hanté par le récit de Matelot, Dussaud n'aura plus qu'une obsession : retrouver Fil d'Or pour éclaircir le mystère. C'est le début d'une quête qui l'entraînera du désert africain aux îles celtes, jusqu'aux limites du monde et de la raison.
Avec
Fil d'Or, Suzy Solidor signe un roman d'aventures porté par une écriture éblouissante. Paru en 1940, il fut injustement oublié - peut-être parce que son auteure, en osant troubler les codes du genre, avait tout simplement un siècle d'avance.
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" L'URSS finissait à Noël, Noël 1991. "En 1991, un jeune ingénieur français écume l'URSS finissante. Des rives de l'Amour à la mer de Barents, du Dniepr à la Neva, il ausculte des mines, des forêts, des usines, fraye avec des banquiers, des cadres, des contremaîtres... Depuis la chute du Mur, la débâcle du communisme se propage sous ses yeux. Émerge un continent, bientôt un champ de bataille pour tous les consultants, apparatchiks, aventuriers d'Europe et de Russie.
Pour Olivier, c'est son nom, cette cavale signe la fin d'une jeunesse éblouie par Mai 68. Elle périme les grandes causes, les visions collectives du progrès.
Après nous, ne reste plus que
je.
Olivier Bomsel a vécu la fin de l'URSS du dedans. Il en tire un roman mêlant la fresque industrielle à l'introspection intime. Porté par une langue agile, son livre brosse un portrait éclaté, celui d'une génération confrontée à la perte du futur. Un récit fascinant qui jette sur la Russie un regard inédit.
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En 2003, Pedro Winter, jeune manager du duo mythique Daft Punk, fonde un label de musique électronique indépendant baptisé " Ed Banger Records ". Vingt ans plus tard, Ed Banger est devenu une référence incontournable de la scène musicale internationale, l'héritier de la fameuse " French Touch ", la bande-son officielle de deux décennies qui ont révolutionné la fête, le refuge d'une constellation d'artistes au succès phénoménal : le duo Justice, Mr. Oizo (Quentin Dupieux), la chanteuse Uffie, Cassius, SebastiAn...
La formidable aventure de ce label est pour la première fois retracée dans une enquête aussi passionnante que rigoureuse, nourrie des témoignages croisés et inédits de nombreuses personnalités du monde de la musique (Pedro Winter bien sûr, mais aussi Justice, David Guetta, Quentin Dupieux, Uffie, Laurent Garnier, Arnaud Rebotini, SebastiAn, Étienne de Crécy, Steve Aoki, etc.), du graphisme, du graffiti, de l'art, de la mode et de l'audiovisuel. En filigrane de cette histoire, on découvre les arcanes de la scène artistique de ces vingt dernières années, tant Ed Banger a su investir des domaines d'expression variés, multiplier les collaborations et offrir un espace de création unique en son genre.
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" Les acteurs sont un bizarre mélange de réalité et d'imaginaire. Ce sont des ensorceleurs victimes de leurs propres sorts. Parfois, cette curieuse sorcellerie produit une seconde personnalité, une sorte d'apprenti sorcier, ou de marionnette, qui vit une vie distincte et presque incontrôlée, tandis que notre actrice ou acteur se retrouve à sa grande stupéfaction surnommé "l'homme que vous adorerez haïr', "la petite chérie de l'univers' ou "le type le plus radin du monde'. " George Sanders en savait quelque chose, lui qui, par cette mystérieuse opération, devint inséparable des rôles de " canaille aristocratique " pour lesquels il montrait de si redoutables dispositions. Nul n'a jamais joué avec autant d'élégance les crapules qui mettent un point d'honneur à se salir les mains sans tacher leur chemise. Pourtant, sa vie et ses talents excédaient de beaucoup ce don pour incarner les fripouilles : dans ses formidables Mémoires, on découvre ainsi un écrivain sensible et passionné, un excentrique qui courut l'aventure en Amérique du Sud, un authentique moraliste dont l'humour ravageur fait mouche à chaque page. Victimes de leur succès, ses souvenirs étaient devenus introuvables. Les voilà donc réédités dans une nouvelle traduction qui en révèle tout le sel et le mordant.
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Il a connu les flamboyances du rock psychédélique, le succès littéraire avec un best-seller mondial, puis les polémiques les plus virulentes. Qu'il prenne pour nom Dashiell Hedayat, Paul Smaïl, Eve Saint-Roch ou Jack-Alain Léger, qu'il porte lunettes et cuir noirs ou veste de tweed, il s'est toujours démarqué par sa puissance créatrice, son originalité et un sens du style hors du commun. Sa vie méritait d'être racontée puisqu'elle a tout d'un grand roman.
Pour cette biographie, Jean Azarel a rencontré la famille, les amis, les éditeurs de cet écrivain d'exception dont l'oeuvre inclassable, visionnaire, rassemble près de quarante romans et essais parmi lesquels
Monsignore,
Maestranza ou
Vivre me tue. Au fil des pages et des témoignages se dessine le portrait de l'artiste en homme singulier, dont la perpétuelle quête d'identité contamine une oeuvre sans équivalent connu. Ne parvenant plus à écrire, Jack-Alain Léger se suicide le 17 juillet 2013 en sautant par la fenêtre de son appartement.
Ce livre lui offre aujourd'hui sa juste place dans la littérature française : au-dessus du lot.
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L'enquête choc qui a conduit à la chute de la Standard Oil Company, l'empire industriel de l'homme le plus riche de l'histoire, John D. Rockefeller." M. Rockefeller traitait ses détracteurs avec une habileté qui frisait le génie. Il les ignorait. " À l'aube du XXe siècle, une ressource d'un genre nouveau, tapie dans les entrailles de la terre, déchaîne tous les appétits : c'est l'or noir. Aux États-Unis, coeur battant de la révolution industrielle, des milliers de barils du précieux liquide sont écoulés chaque jour - et la demande ne fait que croître. Mais à force de manoeuvres, une entreprise, la Standard Oil Company, est parvenue à faire main basse sur la quasi-totalité de son commerce, et abuse de ce monopole pour imposer à tous la loi de ses seuls profits. Rien ne semble pouvoir arrêter son expansion ni l'influence de son fondateur, John D. Rockefeller...
Une femme va cependant se dresser contre cet ogre économique : Ida Tarbell, considérée comme l'une des pionnières du journalisme d'investigation moderne. Entre 1902 et 1904, elle publie dans une revue indépendante, le
McClure's Magazine, une série d'articles révélant les pratiques déloyales, sinon illicites, employées par la Standard Oil pour neutraliser ses rivales. Son enquête choc provoquera une déflagration dans l'opinion publique qui conduira la justice américaine, en 1911, à reconnaître l'entreprise coupable de violation du droit de la concurrence et à ordonner son démantèlement. C'en sera fini du plus grand trust de l'histoire des États-Unis.
Ici traduit en français pour la première fois, le livre de Tarbell est un monument de la littérature américaine qui brasse tous les éléments de sa mythologie - une plongée dans l'enfance terrible du capitalisme, lorsque tout était encore permis.
" Le plus remarquable livre de ce genre jamais écrit aux États-Unis. " -;
The New York Times
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Il est l'un des chefs d'orchestre les plus talentueux de sa génération. À la tête des Musiciens du Louvre, l'ensemble qu'il a fondé en 1982, et sur les plus grandes scènes internationales, Marc Minkowski transmet son amour pour le répertoire classique depuis quarante ans. Dans ces pages, ce presque autodidacte qui se définit lui-même comme " chef d'instinct " lève le voile sur les coulisses de son art : avec toute la liberté et l'énergie qui ont fait sa réputation, il raconte son approche du métier, son rapport aux musiciens, aux chanteurs, aux metteurs en scène d'opéra et directeurs de maison ou de festival, les villes avec lesquelles il entretient un lien spécial (Paris, Vienne, New York...), sa vision des politiques culturelles, ses admirations, ses débuts, sa famille et ses origines. Mais également son autre passion, la vie avec les chevaux et l'équitation, qui l'a notamment conduit à collaborer avec Bartabas pour la création de spectacles uniques réunissant art équestre et musique.
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" Soudain, trouant le silence, une voix me demanda : "Si vous ne souhaitez pas voir l'empereur, qui d'autre pourriez-vous avoir envie de rencontrer au Japon ?' " À cette question, Werner Herzog répondit sans hésiter : " Onoda. " Le nom, à lui seul, a l'apparence d'une énigme. En 1945, lorsque le Japon capitule, Hiroo Onoda est un soldat de l'armée impériale à qui l'on a confié la défense d'une petite île des Philippines. Ignorant la défaite de son pays, retranché dans la jungle, il continuera pendant près de trente ans une guerre imaginaire où les véritables ennemis sont moins les troupes américaines qu'une nature hostile... et ses propres démons. Werner Herzog, qui a consacré ses plus grands films à la folie des hommes, imagine les scènes de ce combat épique et absurde, mené à la frontière indécise du rêve et de la réalité. Jusqu'à un face-à-face vertigineux avec Onoda, qu'il a personnellement connu. À la fois roman d'aventure, docufiction et poème halluciné,
Le Crépuscule du monde est une méditation sur le sens que nous donnons à nos vies.
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" L'excitation n'en était plus au frémissement. Elle avait atteint le stade de l'ébullition. " L'invitation, en lettres d'or sur fond bleu pâle, annonce que le " grand divertissement à Versailles " commence à 21 heures. Elle précise également que les tenues de soirée sont de rigueur. Pourtant, le 28 novembre 1973 échappera à l'ordinaire des soirées mondaines. Quelques heures auront suffi pour que la mode bascule dans une nouvelle ère.
Ce soir-là, au château de Versailles, les plus grands couturiers français - parmi lesquels Saint Laurent et Givenchy - accueillent de jeunes créateurs américains : Halston, Oscar de La Renta, Anne Klein... Sous le vernis des politesses, c'est un véritable match : comme des adversaires sur le terrain, les deux pays défilent sous l'oeil de toute la jet set internationale. La France affiche l'assurance de celle qui règne en maître sur le luxe mondial. Mais ce sont souvent les outsiders qui font l'Histoire...
Robin Givhan fait le récit de cette nuit incroyable, des luttes de pouvoir et des coups bas sous les dorures royales, des fous rires et des disputes dans la galerie des Glaces. Une soirée unique au cours de laquelle ancien et nouveau mondes s'affrontent en costume de gala, le sourire aux lèvres mais les dents aiguisées par l'ambition. La mode ne s'en remettra pas
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Un fascinant récit d'anticipation qui dresse une violente critique de la société marchande.C'est un temps déraisonnable, asphyxié par la suspicion et la technologie.
Dans cette époque angoissante, un signe resurgit du passé et s'impose sur la planète entière comme le logo unique, l'emblème définitif.
Lazare, en proie à des visions inexpliquées, marche dans un Paris transformé et assiste, désarmé, à la prise de pouvoir d'un capitalisme qui emprunte des voies violentes et inédites.
Il tente de préserver le peu de raison et de sensations humaines qui lui restent. Mais peut-on encore se brûler quand on est déjà carbonisé ? Quelle résistance un homme peut-il opposer à la convergence des réseaux et à l'accumulation des pouvoirs ?
Un roman singulier et hypnotique qui rappelle Franz Kafka et William S. Burroughs, qui doit autant à l'imagination de Philip K. Dick qu'à la lucidité de J. G. Ballard.
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" Patrick Procktor avait-il seulement existé ? N'était-il pas plutôt un pseudonyme de David Hockney, une construction ? [...] Les ressemblances entre certaines oeuvres des deux artistes étaient si extraordinaires, au niveau de l'inspiration, de la mise en scène du modèle, de la technique, des matériaux employés comme du choix des couleurs, que s'ouvrait sous nos pieds un possible mystère tel que l'histoire de la peinture sait parfois en engendrer. "Patrick Procktor fut l'ami inséparable, le complice, le rival (sinon l'égal) de David Hockney. Dans le
Swinging London des années 1960, ceux qu'on surnommait les " jumeaux dandys du monde de l'art " semblaient tous deux promis à une brillante carrière. Mais lorsque Hockney s'envola pour la Californie, où il s'appliqua à fixer en peinture sa vision pop et ensoleillée du rêve américain, Procktor, lui, préféra cultiver une fragilité, un classicisme à contre-courant de toutes les modes... Hockney devint la star de l'art contemporain, " le peintre vivant le plus cher du monde ", tandis que Procktor disparut en 2003, alcoolique, fauché et quasiment oublié. Pourtant, à leurs débuts, les deux hommes et leurs oeuvres avaient été si proches qu'une question ne pouvait manquer de se poser : " De Procktor ou de Hockney, qui avait été le précurseur de l'autre ? "
" Un merveilleux aquarelliste des sentiments, un portraitiste tendre et cruel [...], loser magnifique, comète des sixties et des seventies, balayé par le vent du destin. " -
Le Monde
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" On vient de me faire une offre d'un million de dollars pour la publication d' un seul mois de ce journal. " - Richard Burton, 29 octobre 1968
" On vient de me faire une offre d'un million de dollars pour la publication d'un seul mois de ce journal ", écrit avec étonnement Richard Burton en 1968. L'acteur est alors un des monstres sacrés du 7e art et forme un couple mythique et scandaleux avec Elizabeth Taylor. Cette relation passionnée, leur train de vie babylonien, leur beauté, leurs excès et leurs succès : le journal intime de Burton nous y plonge " caméra à l'épaule ", comme si nous y étions. Mais il révèle aussi un homme insoupçonné, infiniment plus complexe que le commun des acteurs hollywoodiens. Sceptique et distant à l'égard du cinéma, il se montre en revanche fou de théâtre et de littérature. Doté d'un sens de l'humour irrésistible et d'une grande faculté d'observation, Richard Burton possédait les qualités rares et indispensables du diariste - pour notre plus grand bonheur.
" Ce journal est, en un mot, fascinant. " - The Washington Times
" Burton raconte sa vie à la manière d'un drame poignant où "demain est toujours une surprise'. Il en vient à nous manquer chaque fois que l'on pose le livre. Sa voix est de celles qui vous poursuivent longtemps. " - The Daily Telegraph
" Il émerge de la lecture de ces carnets un Richard Burton comme même ses plus grands fans n'auraient jamais osé le rêvé. Il s'y montre si sensible, intelligent, profondément cultivé et éclairé qu'on se prendrait presque à se dire qu'on aurait aimé l'avoir à dîner. " - The Wall Street Journal
" Ces écrits révèlent un homme porté à la réflexion et attentionné, engagé dans une approche intellectuelle du monde qui l'entoure. On est bien au-delà de la simple image du coureur de jupons avec un penchant pour la boisson [...]. Ses carnets témoignent d'un intérêt profond pour le passé, le présent et l'avenir. " - The Times
" Un livre indispensable. " - The Financial Times
" Un aperçu réjouissant de la vie de l'acteur, qui ne cherche pas à cacher ses aspérités. " - The Los Angeles Times
" Même à notre époque où il semblerait que nous soyons menacés d'une overdose d'informations sur les célébrités, il y a dans ces pages quelque chose d'absolument fascinant. " - NBC Today
Acclamé comme l'un des acteurs les plus marquants de sa génération, Richard Burton (1925-1984) eut le tort, pour certains, de négliger sa carrière. Parce qu'au cinéma et à ses intrigues, il préféra les livres... et surtout sa liberté.
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" Ce n'est pas seulement ma jeunesse que je relate ici, mais celle d'une génération en même temps qu'un fragment d'histoire contemporaine. [...] Si l'on veut comprendre la catastrophe de 1933, il faut connaître les événements des années 1918 et 1919 en Allemagne. "
" Écrit le jour où l'on a brûlé mes livres en Allemagne " : c'est sur ces mots glaçants que s'ouvre Le Livre des hirondelles d'Ernst Toller. Dramaturge reconnu dans le monde entier, héros de la gauche révolutionnaire, Toller figure en vingt et unième position sur la liste des auteurs dont les nazis ont mis les oeuvres au bûcher en mai 1933. Comment en est-on arrivé là ? se demande-t-il en prologue de cet ouvrage. Pour mieux le comprendre, l'écrivain raconte la succession des événements qui ont conduit l'Allemagne à la déraison. Toller se souvient : de son enfance dans une famille juive de Prusse-Orientale, de la Grande Guerre, et surtout de l'échec fracassant de la République des conseils de Bavière, portée par une révolution qu'il rêvait pacifiste. Vinrent ensuite les années d'une longue détention où, telles ces hirondelles s'obstinant à bâtir leur nid dans sa cellule malgré l'hostilité des gardiens, il continua de rêver à une Europe réconciliée en écrivant des poèmes et des pièces de théâtre. Mais à quelques kilomètres de là, dans une autre prison, Adolf Hitler s'attelait à un autre genre de livre. D'une sincérité et d'une lucidité absolues, Le Livre des hirondelles ne choisit jamais entre la littérature et l'histoire : il n'en surprend que mieux les vérités de la condition humaine.
Auteur d'une oeuvre littéraire traduite en vingt-sept langues, admiré de Thomas Mann et de Rilke, Ernst Toller (1893-1939) fut aussi, en Allemagne comme en Espagne, de tous les combats perdus : contre la guerre, le fascisme, la misère.
" Toller se situe d'emblée et irrémédiablement dans le clan des perdants - c'est ce qui contribue, aujourd'hui, à lui donner tant de force. " - Le Monde
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L'autobiographie " retrouvée " de Mickey Baker, guitariste noir et pionnier oublié de l'histoire du rock.Alone est l'histoire retrouvée de Mickey Baker, l'un des musiciens et compositeurs afro-américains les plus influents de l'après-guerre, classé par
Rolling Stone parmi les cent plus grands guitaristes de tous les temps. Et pourtant : qui se souvient de cet authentique génie aujourd'hui ? Et qui s'attendait à découvrir sa trace en France, dans un village des environs de Toulouse où il a fini sa vie anonymement ?
Avec Chuck Berry, Ray Charles, Screamin' Jay Hawkins et les autres, il fut l'un des pionniers du rock'n'roll dans les années 1950, publia une méthode de guitare jazz vendue à plusieurs millions d'exemplaires, et enregistra avec la chanteuse Sylvia Vanderpool un hit monumental,
Love Is Strange. Sacrée revanche pour le gamin des quartiers pauvres de Louisville... Mais même au plus fort du succès, une ombre continue de planer au-dessus de Mickey Baker : " Étant métis, pas vraiment noir et certainement pas blanc, j'ai toujours été un paria parmi les Noirs comme parmi les Blancs ", écrit-il. Et c'est finalement ce racisme qui le décidera, au début des années 1960, à quitter l'Amérique pour s'installer en France. Dans son pays d'adoption, pour la seconde fois de sa vie, il révolutionnera la musique populaire en composant et en jouant pour toute une vague de jeunes artistes que la presse surnomme les " yéyés " : Françoise Hardy, Sylvie Vartan et bien d'autres.
Cette histoire, Mickey Baker la raconte avec sa voix unique, tour à tour jazz, rock et blues, dans un texte formidable de rythme, d'intelligence et d'émotion où les dialogues claquent souvent comme les répliques d'un film de Tarantino. Inédit en anglais,
Alone paraît pour la première fois dans la présente traduction.
" Rares sont les guitaristes à avoir eu pareille influence. " -
The New York Times
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Muse de Saint-Laurent et Lagerfeld, décadent de génie, porte-étendard d'une époque" Chaque jour, Jacques de Bascher déjeune aux Deux Magots ou chez Lipp, toujours à la même table. Il retrouve dans ce minuscule triangle germanopratin l'ensemble de la faune qu'il recroisera le soir venu. Ses journées suivent un rituel immuable. Lorsqu'il rentre chez lui après le déjeuner, il fait une sieste puis se rend chez Carita, où Monsieur Guy, coiffeur de feu Gérard Philipe, se charge de sa nuque. Quand il ne prend pas soin de son apparence, il va au cinéma, fait du shopping, prend le thé chez une comtesse ou reçoit un amant. Vers dix-sept heures, il repart vers l'Odéon et s'installe au Dauphin, rue de Buci. Il y joue au flipper et y achète les substances nécessaires à la prochaine nuit. Puis il se rend chez Karl Lagerfeld avant de rentrer se préparer pour sa soirée et de filer vers le Flore, l'antichambre de la nuit, à quatre minutes de chez lui. "
L'allure d'aristocrate, le goût très sûr et la beauté viscontienne de Jacques de Bascher feront de lui la muse de Karl Lagerfeld et l'amant terrible d'Yves Saint Laurent. Ce livre, fruit d'une enquête auprès de ceux qui l'ont côtoyé, admiré ou mal aimé,est une plongée dans les années 1970 et 1980, ces années folles qui consumèrent Paris et ses troupes, et dont il fut l'une des figures les plus singulières.
Marie Ottavi est journaliste à Libération.
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" Archibald Rapoport mourra d'écrire. "" La vie dépasse toujours l'écriture, ai-je pensé, même si l'écriture la transcende et c'est alors que j'ai vraiment décidé de ne jamais écrire qu'au contact immédiat de la mort. "
Un tueur fou suit le fil de ses angoisses métaphysiques en semant des cadavres sur son passage. Quatre policiers, deux magistrats, un avocat : tous assassinés de sang froid en l'espace d'une semaine. La terreur s'empare de la France. On suspecte un " gauchiste " s'attaquant aux signes du pouvoir. Le gouvernement convoque des réunions de crise, la police passe le pays au crible, mais l'enquête patine.
Pourtant, le meurtrier se rend de lui-même à un commissariat. Archibald Rapoport est un révolutionnaire, un gangster, un Juif hanté par la Shoah, un (dés)agrégé de philosophie, un érotomane, un excentrique... Mais au fond, pourquoi est-il devenu un assassin ? Peut-être, tout simplement, par désir d'écrire... Écrire pour laisser une trace indélébile de son existence, écrire puis périr, afin " que le récit de sa vie pût être publié ".
Un texte iconoclaste, d'une absolue liberté, un chef-d'oeuvre d'humour noir, dans lequel Pierre Goldman se jette au feu. Paru deux années avant la mort de son auteur, ce roman sulfureux était devenu introuvable. Quarante ans plus tard, il est temps de le relire pour ce qu'il est avant tout : un grand texte littéraire.
Intellectuel engagé, héros et martyr pour certains, ennemi public et criminel pour d'autres, Pierre Goldman (1944-1979) reste, quarante ans après son assassinat, l'une des icônes les plus polémiques de la gauche française des années 1970. Il est par ailleurs l'auteur d'un ouvrage autobiographique, Souvenirs obscurs d'un Juif polonais né en France (Le Seuil, 1975).
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Visconti décèle en Helmut Berger un côté "démoniaque, fou et sexuellement perverti", qualités qu'il estime parfaites pour "incarner la perversion".
L'acteur Helmut Berger fut considéré comme " le plus bel homme du monde ". Repéré en Italie
par le réalisateur Luchino Visconti, il interprète pour ce dernier de grands rôles aux côtés
de Romy Schneider, Elisabeth Taylor, Charlotte Rampling ou Burt Lancaster. Les relations qui
unissent alors l'acteur au cinéaste ne se limitent pas au cadre professionnel. Berger est blond,
Berger est beau, et Berger couche. Mais à la mort du grand maître Italien en 1976, sa carrière
perd de sa superbe. Personnalité cinématographique incontournable, célèbre interprète
de personnages sulfureux, Berger finit par être victime de son image et sombre dans une décadence
autodestructrice. Et puis vint le récent " Saint Laurent " réalisé par Bertrand Bonello
dans lequel Helmut Berger campe le célèbre couturier à la fin de sa vie. Une prestation très
remarquée à Cannes en 2014, qui replace Helmut Berger dans le cinéma et le meilleur.
Dans cette autobiographie épicée, à l'image d'un Richard Burton ou d'un Gainsbourg, essoré
par l'alcool et la drogue, Helmut Berger transgresse tous les tabous. Il nous livre entre autres
ses explorations de toutes les formes de sexualité, les grandes aspirations de sa vie, son amour
pour Luchino Visconti, et ses amitiés avec Rudolf Noureev, Grace Kelly, Aristoteles Onassis,
Maria Callas, Stavros Niarchos, Jack Nicholson et Romy Schneider.
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" Pour avoir une vie amusante, je veux dire amusante à raconter, il faut renoncer à l'espoir d'une vie heureuse. Savoir toujours y renoncer à temps fut la plus grande chance de ma vie. "Avec
Liberty, Simon Liberati revient sur " trois mois de galère, les cent jours d'un plumitif aux abois. " Une période tumultueuse durant laquelle l'écrivain navigue entre des relations amoureuses chaotiques, accumule nuits blanches et excès puis affronte un mystérieux corbeau.
Ce " roman vrai ", rassemble toutes les veines du style Liberati. Ainsi y retrouve-t-on le chroniqueur lucide de la débauche, le critique littéraire érudit ou encore le portraitiste intraitable. Au-dessus de ces qualités, domine le moraliste au style éblouissant.
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Vie et mort de Mike Mentzer, bodybuilder et philosophe, homme le mieux bâti de tous les temps, ennemi juré d'Arnold Schwarzenneger, réduit à néant par les rouages du système et ses propres démons.
L'épopée tragique et visionnaire de l'anti-Schwarzenegger... et du rêve américain.
" Il se demandait à quoi devait ressembler un roman du bodybuilding ? À quoi ressemblerait une prose sous stéroïdes ? Gonflée, boursouflée, hypertrophiée ?
À la fois ronde et tendue, symétrique et structurée ? Ou bien répétitive et crescendo ? Toute en puissance lourde ou à l'inverse, en mouvements rapides et légers, contrôlés ? Nue ?
Après avoir fait un texte de son corps, écrit avec ses muscles et sa chair un poème de la force virile, il lui fallait trouver le langage qui écrirait le roman du corps. "
Entre 1975 et 1985, dans le monde entier, Mike Mentzer incarna l'homme idéal - un corps spectaculaire, en ce qu'il joignait la perfection des formes classiques et la promesse d'une surhumanité nouvelle.
Il fut l'un des monstres sacrés d'une jeune discipline, le bodybuilding. Avec cette faculté inédite d'être aussi écrivain, théoricien et philosophe. Aujourd'hui encore, ils sont des milliers à tenter de percer son énigme, à vouloir comprendre pourquoi Arnold Schwarzenegger jura sa perte - et même, s'il en fut la cause.
Monsieur Amérique nous fait entrer dans la peau de ce personnage hors du commun pour conter son épopée et celle d'un pays en crise. C'est un roman du masculin, construit et déconstruit, de la chair et de la fonte, un roman du rêve américain et du crépuscule qu'il portait, peut-être, déjà, en germe.
Nicolas Chemla a publié Luxifer, pourquoi le luxe nous possède (Séguier, 2014) et Anthropologie du boubour (Lemieux éditeur, 2016).
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À dix-sept ans, Nora Lefebvre s'ennuie dans la douce torpeur de son adolescence. Les sociologues diraient sûrement d'elle qu'elle est une " héritière " : fille unique d'une famille aisée bordelaise, son milieu et son parcours scolaire l'ont programmée pour la réussite matérielle, une vie sans histoire ni relief. Mais à son entrée en terminale, une rencontre vient tout bouleverser : son professeur de philosophie, la troublante Anna Berl, l'initie à l'amour, aux livres et aux cercles mondains de la bourgeoisie locale. Sous la tutelle de son mentor, la jeune femme est reçue avec brio à l'agrégation de philosophie et s'envole pour la capitale, où elle a été nommée professeur de lycée. C'est là que sa route croise par hasard celle de Maurice de Grancey, éditeur au sein d'une grande maison parisienne, qui propose de lui confier des travaux de réécriture de manuscrits. Peu intéressée par l'enseignement, Nora accepte. Bientôt, l'homme, qui vient de franchir la soixantaine, lui demande de devenir sa secrétaire personnelle pour l'aider à écrire ses Mémoires, lui dicter ses pages et ses fantaisies sexuelles... Un jeu dangereux commence alors, où Nora, Anna et Grancey sont avant tout possédés par le désir, l'ambition et la soif de vengeance.
Avec
Une héritière, Gabriela Manzoni signe un premier roman d'une intensité rare, entre satire grinçante et mélancolie, où s'entrechoquent les questionnements féministes qui traversent notre époque.
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